Ontario
L’Ontario compte plus de 34 millions d’hectares de milieux humides, allant des vastes milieux humides côtiers de l’Arctique, des tourbières ombrotrophes et minérotrophes boréales et de vastes marécages jusqu’aux marais qui s’étendent sur le Bouclier canadien et aux milieux humides côtiers uniques qui bordent les Grands Lacs. Au total, les milieux humides couvrent plus de 34 % du territoire de la province et représentent environ 25 % de tous les milieux humides du Canada. L’Ontario constitue la province la plus populeuse du Canada, avec plus de 14,5 millions de personnes, habitant pour la plupart le Sud de l’Ontario, là où les diverses utilisations du sol sont le reflet d’intérêts agricoles, résidentiels, industriels et écologiques. Les partenaires du Plan conjoint en Ontario travaillent dans toute la province pour conserver l’habitat des oiseaux migrateurs, y compris les milieux humides et leurs habitats associés; toutefois, la plupart des efforts de conservation sont axés sur le sud de l’Ontario, où la perte de milieux humides a été la plus importante.
Partenaires de l’Ontario
- Ministère du Développement du Nord, des Mines, des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MDNMNRF) (responsable de la mise en œuvre)
- Oiseaux Canada
- Canards Illimités Canada
- Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune
- Conservation de la nature Canada
- Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO)
Dépenses du PCHE-ON
1er janvier 1986 au 31 mars 2020
■ Intendance/influence – 20 %
■ Restauration de l’habitat (amélioration) – 21 %
■ Gestion – 10 %
■ Science du plan conjoint de l’habitat – 3 %
■ Autres activités – 14 %
Autres activités : Politique sur les terres et les eaux, communications, éducation et planification de la conservation
Réalisations de l’Ontario
du 1er janvier 1986 – 31 mars, 2020 et 1 janvier 2015 – 31 mars 2020 (plan mise en œuvre actuel)*
Protection de l’habitat |
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Permanente | 283 040 | 3 685 | ||||
Moyen terme (10-99 ans) | 141 800 | 10 162 | ||||
Intendance / influence (<10 ans) | 7 662 104 | 155 327 | ||||
Restauration de l’habitat (amélioration) | ||||||
Habitats associés | 115 914 | 152 | ||||
Milieux humides | 81 617 | 6 434 | ||||
TOTAL** | 8 086 403 | 169 174 |
*Les activités du 1er janvier 1986 au 31 décembre 1988 ont été achevées comme projets de première étape avant la formation officielle du PCHE.
** Les hectares d’habitat conservés, restaurés et gérés ne s’additionnent pas. Ils sont d’abord protégés, peuvent ensuite être restaurés et finalement peuvent faire l’objet de mesures de gestion.
Faits saillants des projets
Long Point
Excroissance sur la rive nord du lac Érié, en Ontario, Long Point est une langue de sable de 40 kilomètres de long qui abrite certains des milieux humides les plus vastes et les plus particuliers écologiquement du sud du Canada. Depuis le début des années 2000, ces milieux humides sont menacés par la croissance du roseau commun d’Europe, ou Phragmites, qui est une espèce exotique envahissante. Cette plante se propage rapidement et on sait qu’elle réduit l’abondance (nombre) et la diversité (types) des plantes et des animaux indigènes de milieux humides. En réponse, les partenaires du Plan conjoint, dirigés par Conservation de la nature Canada et le ministère du Développement du Nord, des Mines, des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario, et appuyés par Canards Illimités Canada, ont lancé le plus important programme de lutte contre les Phragmitesenvahissants du Canada. Le partenariat a transformé 1 500 hectares de monocultures denses de « zones mortes » de Phragmites en habitats humides fonctionnels. D’autres emplacements sont prévus pour un traitement futur.
Baie Matchedash
Située de façon unique dans l’écozone entre le nord et le sud de l’Ontario, la baie Matchedash présente de nombreuses caractéristiques des deux paysages. Reconnue par le gouvernement provincial comme l’un des milieux humides les plus importants de la baie Georgienne, la Baie Matchedash est également une zone humide d’importance internationale en vertu de la Convention de Ramsar, ainsi que d’une ZICO de Birdlife International ou Zone importante pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité.
La baie Matchedash a été le premier projet du PCHE en Ontario dans le cadre du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine en 1988. En 1991, un plan de gestion a été élaboré pour la zone provinciale de gestion de la faune de la baie Matchedash qui prévoyait la protection et la gestion de milieux humides et leurs habitats associés. En date du mois d’août 2020, les partenaires du Plan conjoint de l’Ontario, dirigés par Canards Illimités Canada, avaient protégé 2 153 hectares de milieux humides et d’habitats fauniques associés à la baie Matchedash.
Marais Charlottenburgh
Le marais Charlottenburgh est un milieu humide riverain de 122,7 hectares d’importance provinciale dans l’aire de conservation du marais Cooper de la voie maritime du Saint-Laurent. Il s’agit d’un habitat hautement prioritaire pour la sauvagine dans les Grands Lacs et il est devenu une destination populaire auprès des groupes scolaires locaux et des visiteurs pour la randonnée pédestre, l’ornithologie, les pique-niques et d’autres activités récréatives de plein air.
En 2019, Canards Illimités Canada, l’Office de protection de la nature de la région de Raisin et d’autres partenaires locaux ont remis à neuf l’infrastructure de gestion de l’eau du milieu humide et ont pris des mesures pour réduire la présence de Phragmites, une espèce exotique envahissante qui s’était infiltrée dans des sections du marais. D’importants travaux de restauration ont permis de réparer et d’améliorer la digue de terre de 925 mètres et les Phragmites ont été pulvérisés pour contrôler leur empreinte.
Les travaux de restauration ont rassemblé le soutien de sources au-delà du partenariat du Plan conjoint, y compris Environnement et Changement climatique Canada et les partenaires communautaires Axalta Coating Systems et la Crabtree Foundation. Grâce aux mesures de protection de l’habitat naturel et à l’élimination des espèces envahissantes, le marais continuera de soutenir un écosystème sain abritant une faune abondante, dont 130 espèces d’oiseaux enregistrées sur place, tout en offrant des possibilités récréatives et éducatives.
Pour de plus amples renseignements sur le PCHE-ON, veuillez consulter le Ontario Eastern Habitat Joint Venture Five-Year Implementation Plan 2006 – 2010 (en anglais seulement) et le Ontario Eastern Habitat Joint Venture Progress Report 2005 – 2006 (en anglais seulement).
Personne-ressource
Melissa Rose
Coordonnatrice du PCHE de l’Ontario
Section des Politiques en matière de biodiversité,
Direction générale de la biodiversité
Ministère du Développement du Nord, des Mines, des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MNDMNRF)
melissa.rose@ontario.ca